Designart

Design d'espace

Lundi 19 novembre 2012 à 15:01

----------Architecture radicale

En Autriche : Coop Himmelblau, Haus-Rucker-Co, Huth Domenig, Walter Pichler Les projets des Autrichiens, Haus-Rucker-Co et Coop Himmelblau
développent des architectures qui se " pluggent " elles aussi sur des bâtiments existants et se donnent comme des environnements psycho-sensoriels. Ici aussi, le matériau est l'air. Pour Coop Himmelblau, les nuages sont les symboles d'états rapidement changeants. Ils se forment et se transforment par le jeu complexe de situations différentes. L'architecture en tant que développement urbain peut être comparée à des masses nuageuses. Dans cette période d'activisme viennois, Coop Himmelblau élabore un projet d'habitat-capsule, assemblage de cellules gonflables, emblématique de l'architecture radicale, Villa Rosa. De même, Pneumacosm de Haus-Rucker-Co est une unité d'habitation gonflable, accrochée à une structure urbaine verticale, qui fonctionne comme une ampoule électrique. Dans ces projets, l'architecture se donne comme une enveloppe tout à la fois pour le corps et pour la ville, qui permet leur " respiration ", leur pulsation commune. La métaphore récurrente du "casque ", extension prothétique du corps, se retrouve dans les dessins de Walter Pichler de cette époque. En 1963, l'artiste Walter Pichler et l'architecte Hans Hollein réalisent à la galerie Nachst St Stefan à Vienne une exposition historique, " Architektur ". Pichler y présente son ultime travail d'architecture, à savoir un projet de Ville compacte, présenté pour la première fois, depuis cette date, dans l'exposition des Subsistances.

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Lundi 19 novembre 2012 à 14:54

----------Architecture gonflable

Cette ville-dirigeable témoigne de l'importance de l'architecture pneumatique à la cette époque. En mars 1968, a lieu une exposition historique
sur les structures gonflables au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Cette architecture de l'air se revendiquait, chez Archigram, comme une " non-architecture ". La mobilité prend des connotations plus sociales et politiques chez le groupe Utopie (Stinco, Jungmann et Aubert) qui, en 1968, élabore plusieurs projets d'architecture pneumatique. H.W. Müller développe lui aussi des projets d'architecture gonflable à partir de structures tridimensionnelles, tout comme Arthur Quarmby en Angleterre. Entre mobilité et habitat http://designart.cowblog.fr/images/LOTI0011201.jpgdomestique, Lotiron/Perriand réalisent un projet de
Caravane-Fleur (1967).




















Lotiron/Perriand - Caravene-Fleur

Lundi 19 novembre 2012 à 14:51

----------Archigram


Cette architecture sans fondation est explorée par Arthur Quarmby et Archigram en Angleterre, qui développent des cellules proliférantes qui se " pluggent ", se branchent les unes aux autres, comme des circuits de distribution de flux. Le FRAC Centre possède, dans ses collections, deux projets-phare d'Archigram, Instant City (1969) de Peter Cook et le Living Pod (1966) de David Greene. L'efflorescence du pop art, qui s'approprie la culture populaire, la nouvelle société médiatique, l'univers électronique, la découverte de l'espace, se répercutent dans les projets d'Archigram. L'habitat devient lui-même un objet, jetable, consommable, éphémère, déclare ainsi Guy Rottier en France, dans les années 1950, qui imagine alors des villages en carton à brûler après usage. Le Living Pod de David Greene est tout à la fois un habitat mobile, une enveloppe vestimentaire, une capsule aéronautique, équipée d'un " kit " intégral. Instant City de Peter Cook est une ville nomade, qui se déplace, élément par élément, héliportée par des dirigeables ou des montgolfières.
Tout se passe comme si l'intensité des flux d'informations de la nouvelle société de consommation s'infiltrait dans la ville. Instant City, la " ville instantanée ", se pose sur une ville existante, où elle crée un événement qui sera " architecture ". Pour Archigram, l'architecture doit créer une " situation ". Ville-réseau ou premier village global, Instant City n'est plus assujettie à une logique de localisation ; elle est itinérante, et suit les flux de l'événement et de la circulation de l'information. Déjà, en 1928, Buckminster Fuller avait imaginé une ville aérienne. Cette architecture-événement, qui se donne dans l'instant, pose
la question : l'architecture comme objet construit est-elle encore légitime ? Vers 1968, un groupe new-yorkais, ONYX, crée ainsi la " mail architecture ", architecture n'existant que par la voie du courrier.


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Archigram - Instant city

Lundi 19 novembre 2012 à 14:46

----------L'architecture-cellule

Haüsermann - Chanéac - Antti Lovag L'exploration de la mobilité en architecture dans les années 60 conduit à la définition d'un nouvel espace, fait de
modularité, de prolifération et d'agglomération de cellules. Matières plastiques, coque monobloc, vont permettre à la notion d'assemblage de cellules autonomes et connectées entre elles de se déployer. Dès les années 1950, en France, les recherches sur les matériaux plastiques débouchent sur la conception d'unités d'habitations autonomes. En 1956, un jeune architecte à peine arrivé de Roumanie, Ionel Schein, expose à Paris le premier prototype d'une maison en plastique, détaché du sol comme pour mieux démontrer sa légèreté, qui connaîtra un succès phénoménal et une postérité considérable. La même année, il réalise avec ses Cabines hôtelières les premiers modules autonomes d'habitat, qui peuvent être transportés et installés n'importe où. Ce sont ensuite Pascal Haüsermann et Chanéac qui, en France et en Suisse, à partir de recherches sur les matériaux plastiques, développeront vers le début des années 1960 une architecture tout à la fois organique et modulaire constituée d'agglomération de cellules. Des prototypes de cellules de Chanéac et d'Haüsermann seront exposés dans la cour des Subsistances militaires. Le phénomène d'autoconstruction, que revendiquera Antti Lovag avec l'habitalogie, devient également la préoccupation de nombreux architectes des années 1960-70. Ce principe d'évolutivité de l'habitat, de sa mobilité, de son extrême économie de moyens, développé à travers des formes organiques, laisse à l'habitant une liberté d'adaptation dans l'extension ou la combinatoire des cellules entre elles.

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Antti Lovag

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Pascal Haüsermann

Lundi 19 novembre 2012 à 14:42

----------Villes spatiales

Le concept de mobilité est aussi mis en oeuvre, en France, par Yona Friedman. À partir de recherches sur les structures spatiales, il développe un système
proliférant qui procède par interpénétration de strates ou de " nappes ". En 1956, Friedman expose, pour la première fois, ses théories au CIAM de Dubrovnik (Xème Congrès International d'Architecture Moderne) et fonde en 1958 le GEAM (Groupe d'Étude d'Architecture Mobile) qui propose une mobilité potentielle de l'habitat. Ses Villes spatiales sont des villes suspendues sur pilotis, qui se répartissent sur plusieurs niveaux à partir d'une structure tridimensionnelle. L'habitant déplace librement son habitat à partir de la trame de cette grille. Les propositions de Friedman seront très influentes sur le développement de l'architecture métaboliste au Japon des années 1960/70 (Kurokawa). En Allemagne, Schulze-Fielitz expérimente à la même époque des villes spatiales tridimensionnelles, ainsi que Martin Pinchis en France. Giorgini poursuivra également ces recherches aux États-Unis. La postérité des Villes spatiales s'étend aux projets récents d'architectes ainsi ceux de MVRDV aux Pays-Bas.http://designart.cowblog.fr/images/yona.jpg
















Yona Friedman

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Schulze-Fielitz

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