Designart

Design d'espace

Lundi 19 novembre 2012 à 15:41

----------Architectures en mouvement


Dépassant la déconstruction, et développant une architecture tout à la fois disruptive et interconnectée, puisant dans le dynamisme et la tension des éléments, surgissent à cette époque des projets remarqués de Dagmar Richter, Odile Decq et Benoît Cornette, ou encore, Enric Miralles.

http://designart.cowblog.fr/images/8.jpg














Benoit Cornette

http://designart.cowblog.fr/images/OdileDECQetBenoitCORNETTEMacroinRome04.jpg

























Odile Decq

http://designart.cowblog.fr/images/BREID0000000423IMG001r870.jpg












Enric Miralles

Lundi 19 novembre 2012 à 15:37

----------Autour de la " déconstruction "


En 1988, l'exposition " Deconstructivist Architecture" réunit au MoMA (Musée d'Art Moderne) à New York, autour du philosophe français Jacques Derrida, des architectes américains et européens, parmi lesquels Frank O. Gehry, Rem Koolhaas, Eric Owen Moss, Peter Eisenman, Zaha Hadid, Bernard Tschumi et Daniel Libeskind, chacun mettant en exergue l'activité théorique et la dimension conceptuelle du projet. Ainsi, pour Peter Eisenman, il est plus urgent de penser l'architecture que de la réaliser. Depuis les années 1960, celui-ci expérimente à travers la maison son activité théorique. À ce titre, la Guardiola House (1986/88) ressort d'une architecture " textuelle ", qui emprunte à la linguistique comme à la psychanalyse. À partir du décalage de
deux cubes qui s'emboîtent l'un dans l'autre, l'architecture est devenue processuelle et morphogénétique. En 1982, le projet de l'Open House de Coop Himmelblau, détache l'architecture de tout programme puisqu'il est généré par l'inconscient : un dessin les yeux fermés, telle une écriture automatique, sera le " psychogramme " du projet, sa matière brute, d'où émaneront les autres étapes du projet, formalisées par plusieurs maquettes. Ce projet,
qui sera reproduit dans d'innombrables publications, deviendra emblématique de la déconstruction. En 1983, Bernard Tschumi met en pratique son approche de la déconstruction à travers le projet du Parc de la Villette, construit à Paris. Le parc se donne dans la discontinuité, éclaté sur une grille qui distribue " points ", " lignes " et " surfaces ". Le Parc de la Villette est ainsi le premier parc urbain qui réunit une pluralité de programmes formels et fonctionnels. Proche des écrits de Derrida, Tschumi met ici en oeuvre la dissémination, la contamination, la disjonction, qui font imploser toute unité préalable. Il recourt à la technique cinématographique du montage pour déployer un scénario urbain hétérogène, qui vise à la collision des fragments entre eux, programmatiques ou spatiaux. L'architecture est devenue événement. Le projet pour Berlin, Berlin City Edge (1987) de Daniel Libeskind, architecte du Musée Juif à Berlin et du nouveau World Trade Center à New York, est l'un des plus importants projets expérimentaux de cet architecte, tout à la fois artiste, musicien, mathématicien. Berlin City Edge est une vaste exégèse de la ville. Multipliant les références, ce projet se donne comme un palimpseste urbain qui se déchiffre dans ses sédimentations complexes, empruntant autant au Talmud qu'à l'histoire de l'architecture ou à la littérature. Le " texte architectural ", tel que le nomme Libeskind, englobe tous les textes, toutes les cultures dans leur diversité et leur universalité. La collection du FRAC Centre intègre aussi des projets importants de la déconstruction californienne, principalement de maisons inviduelles (Michele Saee, Morphosis, Eric Owen Moss).

http://designart.cowblog.fr/images/240px20110817CidadedaCulturaSantiagodeCompostelaC04.jpg











Peter Eisenman

http://designart.cowblog.fr/images/DenverArtMuseumArchitectDanielLibeskind.jpg











Daniel Libeskind

http://designart.cowblog.fr/images/tschumi12.jpg














Bernard Tschumi

Lundi 19 novembre 2012 à 15:29

----------L'image éclectique


Deux projets emblématiques d'une architecture référentielle et post-moderne seront exposés : le célèbre Humana Building (1982-86), construit à Louisville,
dans le Kentucky, par Michel Graves, assemblage éclectique de références architecturales, et le Teatro del Mondo (1979-81) d'Aldo Rossi, qui flotta sur la lagune de Venise, au classicisme post-moderne, théâtre renaissant de mémoire, qui puise ses analogies également dans l'architecture des phares ou encore dans les architectures de fête
éphémères au 18e siècle.

http://designart.cowblog.fr/images/Rossi12.jpg
































Aldo Rossi - Teatro del Mondo

Lundi 19 novembre 2012 à 15:23

----------Architectures biomorphiques


Ricardo Porro et Michele Saee Deux démarches, de deux générations différentes d'architectes, sont ici confrontées : celle de l'architecture antropomorphique aux racines symboliques de Ricardo Porro, à travers, entre autres, les écoles d'art et de danse de La Havane à Cuba, au début des années 60, aujourd'hui
inscrites au Patrimoine mondial par l'Unesco, et les explorations corporelles de l'architecte californien Michele Saee qui, depuis les années 90, décompose le corps en mues, fragments, enveloppes successives qui se détachent telles les pièces d'un vêtement sur un corps composite et mouvant. Cette métaphore du corps organique se retrouve aussi chez Hitsuko Hasegawa (Yamanashi Museum of Fruit).

http://designart.cowblog.fr/images/Capturedecran20121119a151914.png



















Michele Saee

Lundi 19 novembre 2012 à 15:20

----------L'architecture dans son contexte


James Wines / Gianni Pettena Le FRAC Centre a, dans ses collections, un projet construit parmi les plus publiés au monde : Indeterminate Facade de James Wines/SITE, réalisé à Houston en 1975. Ce bâtiment commercial, à la façade de briques qui paraît s'effondrer dans l'espace urbain, suspendu
entre construction et démolition, pose la question du contexte, et introduit, pour la première fois dans l'architecture, de manière aussi radicale, la notion d'indétermination. James Wines parlera de ce bâtiment comme d'un " ready-made assisté ". Pour Wines, c'est le contexte qui fait l'architecture. De même, pour Gianni Pettena, qui réalise alors des projets utopiques intitulés Grass Architecture en 1971, l'architecture naît des soulèvements du sol, de la
matérialisation de son propre contexte. Dans des voies différentes, Wines et Pettena tenteront de re-naturaliser l'architecture, bien avant la vogue d'une architecture écologique.

http://designart.cowblog.fr/images/Capturedecran20121119a151525.png






















James WInes

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast