Designart

Design d'espace

Mercredi 17 octobre 2012 à 14:06

(FELICE VARINI)

"Aller au-delà du cadre" F.Varini
 
Felice Varini (né en 1952) est un artiste suisse contemporain qui travaille sur l'espace, l'architecture et la vision. Son travail prend généralement des formes spectaculaires. Ses supports sont généralement des lieux anciens à l'architecture affirmée. Ce sont généralement des espaces extérieurs sur lesquels il fait apparaître des formes géométriques qui ne se voient que d'un point de vue bien précis.

« Je pars d’une situation réelle pour construire ma peinture. Cette réalité n’est jamais altérée, effacée ou modifiée, elle m’intéresse et elle m’attire dans toute sa complexité. Ma pratique est de travailler « ici et maintenant » F.Varini


http://designart.cowblog.fr/images/220pxVarini.png
Il joue avec l'horizon et est le premier à avoir utilisé des espaces extérieurs de type hangars ou entrepôts pour y déployer ses illusions d'optique. Il prépare son travail à l’aide de rubans adhésifs, de fil de plomb, ou de rayons lumineux.

Depuis les années 80 Felice Varini élabore un travail de peinture qui se déploie dans l’espace architectural. À partir des données spatiales qu’il relève, il définit le point de vue autour duquel son intervention se matérialisera. La forme peinte trouve sa cohérence quand le spectateur se tient en ce point. Lorsqu’il s’en écarte et se déplace, elle rencontre l’espace. C’est dans l’ensemble des points de vue que réside le travail.

 http://designart.cowblog.fr/images/FeliceVariniJan111u1000.jpg
Il travaille dans des espaces à chaque fois différents et ses œuvres évoluent en relation avec ces espaces. Il travaille le pastel, le papier sérigraphie et l’acrylique pour créer dans l’espace des formes géométriques, souvent à échelle monumentale. En étudiant l’histoire et les principales caractéristiques du lieu rencontré, Varini définit un point de vue autour duquel son travail prend forme. Le point de vue choisi est considéré par l’artiste comme un point de l’espace qu’il choisit avec précision ; il est situé à hauteur des yeux et, souvent, localisé dans des passages obligés mais sans en faire une règle : le point de vue peut aussi être un choix arbitraire.

http://designart.cowblog.fr/images/artoff231.jpg

Le point de vue choisi est créé pour fonctionner comme point d'arrivée pour la lecture de la peinture et de l’espace. La forme peinte est donc cohérente quand le spectateur est situé sur le point de vue ; en se déplaçant, le spectateur sort du point de vue et le travail, en rencontrant l’espace architectural, dévoile une infinité de points de vue sur la forme. Pour l’artiste, le point de vue n’est pourtant pas l’endroit où il voit son travail achevé puisque ce point tient dans l’ensemble des points de vue que le spectateur peut avoir sur lui.

Même si les œuvres de Varini prennent forme sur un espace et que celui-ci peut influer sur la création de la forme, l’artiste souligne que son travail garde toutefois son indépendance par rapport aux architectures rencontrées.

http://designart.cowblog.fr/images/3danamorphicillusionsfelicevarini6.jpg

http://designart.cowblog.fr/images/6a010534a431a9970b0105359f397b970c640wi.jpg
http://designart.cowblog.fr/images/FeliceVarini1.jpg
http://designart.cowblog.fr/images/505521567383377020917904763n.jpg
 

Dimanche 2 septembre 2012 à 21:23

(BRUNCE MUNRO)

L’artiste britannique Brunce Munro, nous offre la possibilité de découvrir de nouvelles installations lumineuses. Après le Musée d’Holburne, il s’installe dans un immense jardin, le Longwood Garden en Pennsylvanie, connu pour abriter une multitude d’expositions.

 

Toujours avec beaucoup de poésie et de couleurs, il propose une déambulation à travers le parc tout en contemplant ses aménagements luminescents qu’ils soient à terre ou dans le ciel.

Installations lumineuses Brunce Munro Installations lumineuses par Brunce Munro

Installations lumineuses Brunce Munro 2 Installations lumineuses par Brunce Munro

Dimanche 2 septembre 2012 à 21:19

(Cornelia Konrads)

Né en 1957 à Wuppertal / Allemagne.
Mouvement LAND ART
Études.

Philosophie des sciences et de la culture.
Pigiste depuis 1998
Concentrez-vous sur le site des installations spécifiques et les objets
.
Ouvrages permanents et temporaires pour les espaces publics, les parcs et les jardins privés sculpture.

Participation à divers projets artistiques sculpture et Land en Allemagne, Pays-Bas, France, Belgique, Suède, Italie, Etats-Unis, Taiwan, la Corée du Sud et en Australie.

 

Land Art Cornelia Konrads Best of de lété Land Art par Cornelia Konrads

Nature morte
moment de la décision

Dimanche 2 septembre 2012 à 20:34

(CASPAR DAVID FRIEDRICH)


Caspar David Friedrich
, né le 5 septembre 1774 à Greifswald en Mecklenburg-Vorpommern et mort le 7 mai 1840 à Dresde, est le chef de file de la peinture romantique allemande du XIXe siècle.

À partir de 1794, il prend goût pour le dessin et pendant quatre ans, il fréquente l'Académie de Copenhague. Jens Juel et Abilghaard sont ses professeurs. Peintre de paysages prestigieux, connu pour ces paysages ossianiques. Abilghaard semble avoir particulièrement influencé Friedrich par son goût pour la mythologie nordique et le refus des modèles antiques. En 1798, il s'établit à Dresde. Tieck y habite, Goethe, Schlegel, Fichte, Schelling, Novalis y font de courts séjours. Les théories de Schelling sur la peinture, datées de 1802-1805, marquent profondément les peintres de cette époque. Il y évoque une spiritualité cachée dans la nature qui attend d'être dévoilée par le peintre ou l'artiste.

À cette époque, Friedrich se rapproche de la pensée de Schleiermacher, qui voyait l'approche du sentiment religieux dans la contemplation de la nature. En 1805, débute sa relation épistolaire avec Goethe. En 1809, Runge rédige la sphère des couleurs et en 1810, Goethe écrit le Traité des couleurs. Ces deux ouvrages influencèrent profondément Friedrich, lui procurant une symbolique supplémentaire, celle de la couleur. De plus, Goethe affirme que tout ce qui existe dans la nature appartient à une vision globale décelable par l'esprit. Friedrich est nommé membre de l'Académie de Berlin. Il voyage dans le Riesengebirge qui devient un thème récurrent de son oeuvre. En 1812, on peut considérer que cette année marque la courte période de reconnaissance du talent de Friedrich. Il expose à Berlin, est admiré par Goethe et Frédéric - Guillaume III achète Matin sur le Riesengebirge et le Jardin suspendu. En raison des invasions napoléoniennes, il débute sa période concernant les sujets patriotiques. À cette période, de nombreux artistes et philosophes romantiques décident de se rendre en Italie, dont Schinckel et Goethe. Mais Friedrich refuse d'aller à Rome, parce qu'il rejette toute forme d'antiquité et par peur que le paysage méditerranéen ne détruise son esthétisme. Friedrich tombe malade en 1824. En 1826, son état s'aggrave et il souffre d'un délire de persécution qui l'éloigne d'un bon nombre de ses amis. Pendant cette période, il peint peu mais en 1827, il se remet à la peinture à l'huile. En 1834, lors de la visite de l'atelier de Friedrich le sculpteur David d'Angers a un célèbre mot pour définir l'art de Friedrich : « Cet homme a découvert la tragédie du paysage. ». En 1835, une congestion cérébrale le laisse paralysé. Le 7 Mai 1840, Friedrich meurt à Dresde.

Le paysage romantique.

« Le peintre ne doit pas peindre seulement ce qu'il voit en face de lui, mais aussi ce qu'il voit en lui. » Cette phrase de Friedrich est la clé de son oeuvre, elle exprime tout le travail de l'artiste romantique face à la nature. Il s'agit pour lui de mêler son propre état d'esprit issu de cette vision à la représentation de la nature, Philipp Otto Runge, proche des idées philosophico-religieuses de Friedrich, expliquait qu'auparavant, les hommes faisaient leurs dieux à leur image. C'est une critique du monde antique. Friedrich disait : « l'art se présente comme médiateur entre la nature et l'homme. Le modèle primitif est trop grand, trop sublime pour pouvoir être saisi. Sa reproduction, oeuvre de l'homme, est plus proche des faibles ». Le peintre intercesseur doit être pur. Sa main guidée par l'esprit doit retranscrire un message noble. La pureté est un élément important et l'austère Friedrich expliquait : « Conserve en toi une pureté d'enfant […] une véritable oeuvre d'art ne peut sortir que d'une âme pure ». Le paysage nous met directement en relation avec la nature. Les peintres romantiques cherchaient à créer un paysage spirituel typiquement allemand sans référence à l'art antique ou à l'art italien. Ce paysage spirituel devait exprimer non seulement l'apparence mais également la réalité cachée, l'infini de la nature jusqu'à atteindre le Moi. La nature est la partie visible de la création divine. Les Neuf lettres sur la peinture de paysage de Carl Gustav Carus, rédigées entre 1815 et 1824 et publiées en 1831, éclairent cette idée de la nature sublime. Il explique que le recueillement, terme religieux par excellence, devant la nature, donne à l'homme l'impression de se perdre dans l'infini. « Tu sens le calme limpide et la pureté envahir ton être, tu oublies ton Moi. Tu n'es rien, Dieu est tout. » L'homme devant la puissance, la grandeur de la nature n'a pas d'autre alternative que la méditation, son salut en dépend. Il doit se perdre dans cette contemplation pour tenter d'atteindre l'Infini. La perte de l'identité qui en résulte doit être considérée plus comme un gain, car il y a rapprochement avec Dieu. La notion de panthéisme est très importante chez les Romantiques : Dieu est tout. Lorsque nous regardons la nature, création de Dieu, nous cherchons à rencontrer notre Créateur. Friedrich rejoignait cette pensée : «  Le divin est partout jusque dans un grain de sable ». Le thème de la nature « Bible du Christ » occupe la pensée de nombreux philosophes allemands de cette époque, notamment Goethe qui affirme que la nature est un appel à l'illimité et que l'esprit est capable d'y percevoir l'indicible. Hölderlin fait dire à Hypérion : « Tout mon être se tait pour écouter les tendres vagues de l'air jouer autour de mon corps. Perdu dans le bleu immense, souvent je lève les yeux vers l'Ether ou je les abaisse sur la mer sacrée, et il me semble qu'un esprit fraternel m'ouvre les bras, que la souffrance de la solitude se dissout dans la vie divine. »

Les Romantiques valorisèrent le genre du paysage : il acquit un sens plus spirituel. Kant, Schiller, Boehme ont été les premiers a lui rendre ses lettres de noblesse. Ils créèrent un vocabulaire, riche de symboles comprenant aussi bien la composition que la couleur. Schelling, dans Des Rapports des Beaux arts et la nature en 1807, disait : « L'artiste doit suivre l'esprit de la nature qui est à l'oeuvre au cœur des choses et ne s'exprimer par la forme et le dessin que comme s'il n'était question que de symboles ». Ces propos amènent la peinture de paysage au rang de la peinture d'histoire. Pour établir la supériorité de la peinture d'histoire, l'Académie affirme que ce genre contient tous les autres, le paysage, la nature morte, et même parfois le portrait y sont présents. Mais Schlegel démonte cet argument : Si le paysage n'est qu'un aspect de la peinture d'histoire, il participe autant au message délivré par cette peinture qui retrace un fait historique. Le paysage devient donc un genre très expressif, qui peut être investi de tous les pouvoirs de suggestion. De ce fait, les Romantiques désiraient placer le paysage à la première place de la hiérarchie des genres. Ils voulaient faire accéder le paysage à l'expression du Sublime.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast